17/05/2022

Caminhada Portuguesa : Dia 3

Mardi 17 mai. On continue la progression. C'est enfin aujourd'hui  l'étape la plus dure du séjour. On l'attendait depuis longtemps cette balade sur "AROUCA" ! Le kilométrage redescend mais le dénivelé augmente. Il faut savoir varier les plaisirs.


La journée commence très mal. Deux de nos éléments ont signé un contrat mirobolant avec l'équipe qui s'est installée également à notre hôtel. Mais d'après notre Président, Franck, c'est plutôt le COV qui a fait une bonne affaire car ces deux-là sont loin d'être nos meilleurs éléments. Cependant, Benoît et Albano ont gracieusement accepté de rouler avec nous jusqu'à la fin de la semaine club. Merci à eux !
 
Autres déconvenues avec la roue avant d'Alain à plat dans le garage, et le pneu arrière du Président éclaté, soit par les pavés ou le gravel de la veille, soit pas un des deux transfuges suite aux remarques désagréables que Franck a formulées à leur encontre.

Après tous ces coups durs, la journée sera elle aussi très dure, mais physiquement. Plus ou moins selon les personnes concernées, mais dure. Sauf pour Alain bien sûr, qui disait hier que le Ventoux c'était de la gnognotte à côté de ce qu'on a fait, et prétendait aujourd'hui que l'étape était très facile. Allez comprendre...
Seules consolations parmi ces nombreuses côtes, les quelques descentes, mais parfois entachées de pavés. Voici un petit film, dont on sait bien qu'il ne peut refléter la réalité sur l'écran.
Ci-dessous les photos d'une belle petite saloperie au 9ème kilomètre. La pente était vraiment très violente. Il a fallu poser le pied à terre.
 
Daniel, Franck, Joël, Benoît, Lily, Bubu
 
Il fallait que ça arrive : Bubu attend toujours en fin de groupe. Il n'aime pas laisser seul un cyclo à l'arrière. Le problème est qu'il y a toujours un cyclo à l'arrière... Dans ce raidillon de la mort, à force de ralentir et de freiner sa cadence, il a fini par perdre l'équilibre et chuter. Bien évidemment, il a choisi de tomber du côté du dérailleur qui s'est tordu sous le choc. Et tant qu'à faire, il a aussi désaxé l'étrier du frein arrière qui frottait ainsi en permanence sur la jante. Un arrêt mécanique s'est imposé, pour le plus grand bonheur des jambes essoufflées... (si vous vous demandez comment on essouffle des jambes, demandez-le nous. Nous, on comprend ce que ça veut dire !)



Si les passages pavés ont tendance à secouer quelque peu les carcasses, ils n'en restent pas moins très jolis. Le problème est qu'il vaut mieux quand même regarder où placer sa roue avant au risque de rejoindre Bubu sur la liste des accidentés de la semaine.
Quelle chance ! On n'avait pas encore connu les pavés en côte !


Quelle chance ! On n'avait pas encore connu les pavés sur une descente aussi raide !


 
Et c'est enfin le ravito sur la place Alamada Dom Domingos de Pinho Brandao à Arouca après 33,4 km et 1040 m de dénivelé ! Pour certains, on n'est pas loin du franchissement des bornes des limites du maximum du plus possible.
Le pique-nique apporté par Antonia, Michèle, Isabelle et Mickaël est le bienvenu. Et les rafraîchissements aussi, bien qu'on n'ait absolument pas souffert de la chaleur, et heureusement. Il ne manquerait plus que ça !



Aujourd'hui, nous avions des sandwiches au poulet et frites. Absolument royal et délicieux !
 
Mais après la restauration et une petite période de pause, quelques-uns souhaitaient arrêter. Si nous n'avions monté que 1000m environ, il en restait autant à faire pour rentrer. Sur les 10 qui roulaient sur le parcours, les postulants à l'arrêt était 5. Aïe aïe aïe !!! Il n'y a que 4 places dans le véhicule. Comment faire ? La logique aurait voulu que ce soit Bubu qui continue le parcours car il est en pleine forme et frais comme un gardon. Mais il jouera de son dérailleur abîmé et de sa grave blessure pour garder sa place dans le bus. Et c'est un Benoît héroïque qui se porte volontaire pour continuer avec Daniel, Franck, Philippe, Albano et Alain.

Effectivement... Bubu ne pouvait pas continuer dans cet état !... MDR.
 
Les costauds repartis affronter le relief,  Bubu, Lily, Joël et Yves sont allés faire des achats dans la ville avec les responsables du ravito, et pour leur plus grand bonheur.
Gâteaux de fabrication artisanale, spécialités de la région.

Ensuite, le car les a convoyés pour une superbe balade dans la montagne, en montant, montant et montant toujours jusqu'au plateau de Freita. De là-haut, on apercevait Arouca tout tout en bas !

Et la grimpette (en bus) a continué encore pour aller voir la cascade de Mizarela, haute de 60 mètres.


Mais pendant ce temps-là, nos cyclos pédalaient et pédalaient encore ! Le parcours avait prévu une petite déviation histoire d'aller voir la chapelle de Sao Marcos. Hors de question de zapper cette option au risque d'entendre des mauvaises langues se gausser de ce manque de pugnacité. La chance a voulu qu'en la quittant, ils sont tombés sur un petit bar très sympathique, et là non plus, il n'y avait aucune raison de ne pas s'y arrêter !

La montée en pavés sur la chapelle est très ardue !



Benoît prend ses 4 compagnons en photo. Il y a longtemps qu'Alain n'est plus là, il est devant parce que c'est trop facile.

Cette journée ne pouvait pas se terminer sans d'autres incidents : tout d'abord une crevaison arrière de Benoît, suivie d'une crevaison avant de Philippe, elle-même suivie d'une autre crevaison arrière du même Benoît. (Il va coûter cher à sa nouvelle équipe...)
Première crevaison de Benoît

Deuxième crevaison de Benoît. 
Très beau score au Challenge Casse (deux fois 2 points)
 
Tous ces exploits ont largement été débattus et commentés par les héros du jour pendant le repas. Beaucoup ont trouvé notre trésorier très loquace.

Tout cela est très joli, très sympathique, mais il faut savoir que le restaurant est situé à 2,5 km de l'hôtel. C'est pourquoi nous y allons à vélo, équipés de casques, évidemment, de lumière, évidemment, et de gilets fluorescents, évidemment.
Mais ce soir, Joël (à la droite du Trésorier sur la photo), est rentré en suivant sagement tout le monde. Une fois son vélo rangé au garage, le voici qui s'exclame : "Oh ! M..... j'ai oublié mon casque !!!".
 
Il n'y a pas d'autre solution que retourner vite au restaurant récupérer le précieux couvre-chef. Joël est accompagné de Philippe, Daniel et celui qui prend la photo. Mais Hernani, le patron (à la gauche du Trésorier sur la photo ci-dessus) n'entend pas se laisser déranger à une heure pareille sans que les importuns paient leur amende en acceptant poliment une douceur locale ! Le retour au bercail aura été très très tardif...
 
La chance a voulu qu'on ne roule pas demain matin. La journée commencera à 8 heures pour une grande balade pédestre afin de s'oxygéner et être prêt pour le parcours, une nouvelle fois difficile, de jeudi.


2 commentaires:

JB a dit…

Attention !!! c'est la fameuse equipe, rattrapee par le dopage

Yves a dit…

Exact ! Ça ne nous étonne pas que ces deux là l'ai rejointe !!

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