16/05/2022

Caminhada Portuguesa : Dia 2

Lundi 16 mai : Après cette première journée de mise en bouche, la difficulté augmente avec l'étape "RIBEIRA de FRAGUAS" légèrement plus difficile. Distance un peu plus importance que celle d'hier et bien sûr dénivelé un peu plus poussé, c'est dans l'ordre des choses.

Déjà, l'effectif diminue gravement car deux tiers de l'équipe féminine s'accordent une journée de repos, laissant Lily faire le parcours avec les 10 garçons. Il est vrai que le départ très ardu a de quoi pousser à rester raisonnable. Dans les faits, au 16ème kilomètre, on aura déjà grimpé 540 mètres de dénivelé, chose que l'on fait couramment à Dreux, mais sur 90 km ! Et même mieux : les 3 premiers km sont en descente. L'ascension ne porte donc que sur 13 bornes. Ça va chauffer dans les mollets !
Sommet de cette première douceur : Alain n'a pas les bons développements.
Avec son 39x26, impossible de passer les 22% qui font clignoter tous nos GPS.
 
Mais on garde le moral, il n'y a plus qu'environ 1100m de dénivelé à se farcir... Cependant, Albano sent bien qu'il faut se ménager des périodes de récupération. Il décide alors de crever, à l'arrière tant qu'à faire, pour faire stopper le groupe, le temps de la réparation qui sera d'ailleurs magistralement long.
On fait traîner au maximum le démontage du pneu
On fait traîner au maximum le remontage du pneu. Bubu s'impatiente
Nouvelle méthode de regonflage...

11h10 : coup de téléphone de l'équipe du ravito. Une subtile et précise coordination instaure une nouvelle procédure. Albano, arrête le groupe une nouvelle fois, et explique en détail la méthodologie adoptée.

Et nous voilà repartis vers le ravito, dont on sait qu'il est situé au sommet d'une nouvelle côte. En attendant, on profite au maximum des descentes qui s'offrent à nous, et aussi du cadre verdoyant, bien conscients de la chance de ne pas avoir de pluie.

Benoît et Bubu passent un pont après une descente vertigineuse

Enfin nous retrouvons nos chers pavés. On se demandait justement si on allait en avoir aujourd'hui. Encore un bon passage, sur du plat sur cette photo, mais un peu plus tard ce sera en côte. Il faut tester tous les panels disponibles. Nous n'avons pas encore eu celui de la pluie.

Au km28, nous nous arrêtons devant l'église Santo Antonio à Ossela. A la quatrième côte, il est exactement 11h31'50'' !!! Ça fait donc deux heures trente qu'on appuie sur les pédales (on va pas chipoter à 1 ou 2 minutes), et on n'a fait que 28 km !!!! Vous réalisez maintenant ? Vous le voyez le profil maintenant ?

C'est le ravito à Ribeira de Fraguas, devant la petite église Sao Marcos. Il est maintenant 12h40 pour 44 km, on est largement dans les temps. Les casse-croûtes sont les bienvenus et chacun raconte la facilité à laquelle (ou la difficulté) il a grimpé tout ça...

Et soudain, c'est le drame ! C'est l'hécatombe et les gars tombent : Alain est un peu malade, sans doute un excès de Letria hier soir, à moins que ce soit le Vinho Verde, voire les deux ! C'est ensuite Mickaël qui abandonne, pour une douleur au genou déjà annoncée le matin. Sans doute un excès de préparation... Et Joël entre dans la danse, uniquement pour ne pas abandonner son compagnon de chambrée, sans doute un excès de solidarité. Pour finir, Bubu refuse catégoriquement de continuer, car la pluie commence à tomber et il ne veut en aucun cas mouiller le garde-boue qui est sur son vélo. Sans doute un excès de méticulosité.

Il ne repartiront donc qu'à 7, Lily étant toujours d'attaque pour continuer l'épreuve sous la pluie. Tout le monde félicite tous ces courageux qui vont affronter les trombes d'eau durant les 42 km qu'il leur reste à faire.

Les imperméables prennent du service
C'est le départ sous la pluie qui commence

 
Et voici enfin une nouvelle surprise ! Un beau petit passage "Gravel" concocté par l'équipe de création des parcours. Passage pas très long, seulement environ 1500 mètres. Mais c'était très joli.

De beaux eucalyptus bordaient le sentier

Une cigogne perchée sur son nid attire l'attention de Franck. Évidemment nous nous arrêtons pour la photographier, mais aussi pour ôter nos vêtements de pluie, car ça fait déjà un bon moment qu'il ne pleut plus, et que même le soleil est revenu. Les chaussures n'ont même pas eu le temps d'être mouillées ! Bubu aurait pu largement venir avec nous !
Un peu trop de bruit ?... La cigogne s'en va, et nous aussi.
 
Daniel est un peu déçu. Il comptait sur la pluie pour trouver des conditions un peu plus difficiles. Mais nous n'aurons que du beau temps jusqu'à la fin du parcours. Ça ne sera qu'une fois les vélos rangés dans le garage que le ciel commencera à se couvrir. Normalement, le vrai beau temps revient demain. Ça sera parfait pour la 3ème étape, encore un peu plus difficile.
 


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