Vendredi 20 mai : Journée de Gala pour les cyclos du COV !!! Pour commencer, ça sera l'étape la plus longue de tout le séjour avec près de 100 km. Mais paradoxalement ça sera aussi le plus faible dénivelé de la semaine. En fait, on va avoir l'impression de rouler du côté de Dreux où l'on a régulièrement ce niveau de montée sur nos sorties du mardi ou du jeudi. Et ça va commencer très fort dès le départ avec près de 20 km de descente pour arriver au bord de la mer. Tout le monde arrivera frais à Aveiro, sur la plage du phare de Mohle Norteau, pour le pique-nique, en pleine forme, et sans avoir donné un coup de pédale. Puis nous aurons une petite traversée en ferry pour aller reprendre le parcours et retrouver la saveur des montées jusqu'à Barrô, chez Albano, où nous passerons toute la soirée et où nous dînerons. Tout a été prévu : vélos et cyclos retourneront à l'hôtel en car !
C'est à ce moment qu'un scandale éclate : nous ne ferons pas de commentaires. L'image et le son suffisent. Écoutez par vous même.
Suite à cette odieuse découverte, on remarque de loin qu'une négociation se discute pour garder l'affaire sous secret en échange d'une ou deux pancartes. Il est a souhaiter que le Président ne vienne pas à découvrir ce sombre complot.
Nouvel arrêt au km 62 à Costa Nova. On admire tout d'abord les Casas Tipicas, avant d'aller déguster une petite glace pour nous réconforter après le peu d'efforts consentis jusque là.
Après cette pause ô combien calorique, survint le drame dramatique de la journée. C'est la crevaison de Mickaël, notre petit junior, celui qui aura le moins roulé de la semaine sous des prétextes assez fallacieux : cassette de pédalier foirée, cadre carbone fêlé, genou abîmée par un surcroît de puissance... en gros toutes les excuses que pourrait vous sortir un professionnel chevronné. Voici donc notre campionissimo injustement frappé du coup du sort qui se retrouve avec la roue arrière à plat. Déjà, il a fallu qu'il s'en convainque en demandant à Philippe : "J'ai l'impression que j'ai crevé !!!???". Effectivement, c'est un truc qui ne lui arrive jamais car il faut rouler pour cela. Mais là, le bonhomme n'arrive même à faire la différence entre un pneu normal et un pneu à plat ! On est au top du haut niveau non ? Indubitablement, une fois que Philippe lui a confirmé qu'il était bien victime d'une crevaison, il a fallu passer à la réparation. Mais Mickaël n'a pas de pompe, pas de chambre à air de rechange, pas de démonte pneu... en gros, il n'a rien ! Il est vrai que les grands champions ne réparent jamais eux-mêmes, ils ont des mécanos pour ça. Mais quand même... une fois qu'on lui a prêté ce qu'il fallait, il n'a pas été foutu de démonter le pneu, n'arrivait pas à placer nouvelle la chambre à air, ni remonter le pneu... c'est tout de même le minimum à savoir faire avant de faire le kéké.
Après ce gros quart d'heure de temps perdu, c'est enfin la ruée vers la pancarte "BARRÔ", la seule vraie réelle pancarte qui comptera cette semaine, malgré celle gagnée par Yves le premier jour, malgré la triplette de Benoît un peu plus tard, et malgré celle volée odieusement par Albano le jour suivant. La Barrô est le Graal, l'honneur suprême, la seule justification de l'utilité d'avoir fait ce déplacement au Portugal. Albano essaiera bien de modifier le parcours au dernier moment pour s'octroyer un avantage mais sans succès. Au final, un accord amiable s'instaurera et un petit groupe de cyclos raisonnables resteront ensemble pour faire une photo historique sur la plus belle pancarte du monde :
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