17/09/2023

200 km Le Crotoy

Et pourtant, que cette journée était mal partie ! Depuis une bonne semaine, on attendait la pluie promise par Albano. Mais hélas, au départ du stade Yves du Manoir de Colombes, le temps était exceptionnellement parfait. Lors du retrait des plaques de cadre, le jour n'était pas encore levé et la température flirtait avec les 20°C. Il faudra donc faire les 215 km de la randonnée sous le soleil. Albano reconnut galamment son erreur et, en gage d'amende honorable, promit une bonne bière à l'arrivée. 

Nous avons échappé à un réel drame : voulant montrer à Benoît la superbe lampe qu'il s'était achetée pour l'occasion, Albano déballe son sac sur le trottoir. D'une fulgurante dextérité, il passe tous les modes d'éclairages dont dispose son acquisition. Chapeau ! Beau matériel. Allez ! On remballe et on y va... C'est alors qu'Yves remarque sur le trottoir sombre et ténébreux (il fait nuit et l'éclairage est plutôt discret) une chaussure de vélo abandonnée, noire sur le goudron noir. C'est celle du pied gauche d'Albano ! Imaginez qu'on ne l'ait pas vue. Il aurait du faire son 200 à la mode "Philippe G" !!!

Tout commence enfin à 5 heures ce samedi 17 septembre quand le trio Albano-Benoît-Manu embarque à Dreux dans la voiture de Yves, désigné Directeur Sportif de la journée. Le bolide prit alors la route chargé de quatre vélos. Quatre pour trois participants direz-vous de vos yeux interrogatifs ! Mais oui bien sûr ! Le quatuor allait inaugurer une nouvelle formule qui permettrait à l'accompagnateur de ne pas se morfondre à l'arrivée en attendant que le temps passe trop lentement.

Ainsi, armé de son véhicule et de son vélo, l'intéressé lâche les randonneurs au départ, puis il file au premier point de ravito, d'où il s'élancera sur le parcours en sens inverse pour les retrouver. Il fera alors demi-tour pour rouler avec eux jusqu'au ravito, et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée. Un moyen très efficace pour ne pas pédaler sur toute la distance, mais d'être cependant au plus près des candidats à la randonnée.

6h12 : Les trois champions aux portes du stade


Retraits des plaques de cadre
Le vélo orange prêt à rugir

C'est enfin le départ sur le parcours de 215 km. Malgré l'heure matinale, et bien que nous soyons un samedi, donc peu de circulation, les premiers coups de pédales sont un peu pénibles. Peu de véhicules certes, mais beaucoup de feux tricolores qui imposent de nombreux arrêts. Il faut prendre son mal en patience et attendre la sortie de la banlieue. Ensuite, ça ira mieux de ce côté là.

6h28 : Ponctualité exemplaire - Le COV est sur la ligne du départ prévu à 6h30

De son côté,  le Directeur Sportif (DS) saute dans la voiture et connecte le GPS sur Chantilly, site du premier ravito. Une cinquantaine de km pour lui, 45 pour les vélos. Les premières lueurs du jour pointent quand il passe devant le stade de France et ses affiches de la Coupe du Monde de Rugby.

Le Stade de France à 6h39

Tout en roulant, il jette un œil sur la température qui s'affiche sur la tableau de bord... plus les kilomètres défilent, plus la température baisse ! Parti avec 20°C, il voit régresser les degrés : 19, 17... puis 14, et 12... la chute gravissime s'arrêtera à 9°C. Mais ça va ! Il y a le chauffage dans la voiture.

Il arrive à Chantilly environ à 7h18 exactement et goûte en primeur aux joies des pavés du château que connaîtront les cyclos dans à peu près une heure. Mais ils ont déjà été prévenus par Franck les a déjà expérimentés avec Alain L lors d'un 600 le 8 juin 2019.


Les pavés de Chantilly à 7h18

Le DS gare le véhicule près de l'église ND de l'Assomption et se lance à la rencontre des trois lascars, attaquant dès son départ la tranche de pavés. Les retrouvailles se feront après seulement 10km, car si le DS a perdu du temps pour se garer et mettre en route son GPS vélo, le trio a pris un bon train et ne traîne pas. C'est maintenant au trio de vibrer sur les pavés, avec un deuxième passage pour le DS. Par une petite allée gravillonnée, les voici arrivés sur le stade des Bourgognes pour la première pause : Tout va bien. La température remonte mais on attendra l'arrêt suivant pour se découvrir un peu.

Première collation à 8h39

Le DS, après ses 20,74 km (10,37 x 2) repart charger son vélo sur la voiture garée à quelques centaines de mètres pour pédaler vers La Neuville en Hez . Les autres reprennent la route peu après et ont la grande surprise, à la sortie du stade, de le retrouver courbé sur une roue pour remettre le pneu en place !!! Le DS a crevé à l'avant ! Il ne fait pas le 200, mais il marque quand même 1 point au Challenge Casse ! Dieu qu'il est fort !

Encore du temps perdu pour aller au prochain ravito et revenir à vélo

Les autres étapes se dérouleront toutes sans aucun pépin. Tout marche et roule comme sur des roulettes. Après Chantilly, ce sera La Neuville en Hez, Sommereux avec un plateau repas, Oisemont puis l'arrivée par la digue du Crotoy.

Ravito à La Neuville en Hez

Arrivant à Sommereux, 127 km ont été parcourus. C'est plus que la moitié de la distance à faire. Il est 12h30, le rythme est bon. Il n'y a aucune raison de ne pas s'offrir une petite douceur avant d'aller déguster le plateau repas préparé par l'organisation.

Sommereux : Petit rafraîchissement privé

Plateau repas

On a beau se diriger vers la Baie de Somme, donc relativement loin des cols pyrénéens, le parcours a su réserver quelques bonnes surprises aux participants. Ci-dessous, juste avant le ravito de Oisemont, la belle côte de Liomer longue de 2km avec une portion à 9%.

Albano termine la côte de Liomer...
... puis Benoît. Impossible de photographier Manu, il était devant.

Ravito Oisemont

Et c'est enfin la dernière tranche qui les mènera au Crotoy. Désormais on n'est plus très loin des 30°C, mais on n'est plus très loin non plus de l'arrivée. Depuis le ravito précédent, le DS réussit enfin à ne plus trop traîner pour se garer et sauter sur son vélo. S'il n'a pu faire que 20 km à Chantilly, et seulement 11 km à La Neuville, il ira jusqu'à 29 à Sommereux, presque 31 à Oisemont et 24 au Crotoy. Beaucoup de temps perdu avec les 5km de circulation ralentie sur les 5 derniers kilomètres. Il aura tout de même bien pédalé,  tout en supportant le stress insupportable imposé par la surveillance du groupe qui représente le club au vu et au su de tout le monde.
Souvent, à l'arrivée d'un 200, on pense à un bon méchoui...

Vue sur Le Crotoy et la Baie de Somme. L'arrivée est à moins d'un kilomètre.

Mission accomplie ! Pour le trio du 200 : 215,09 km, D+ 1457m, 8h59mn. Pour le directeur sportif : 116,48 km, D+ 906m, 5h12mn. Il faut désormais remballer, remonter dans la voiture, et boucler les 2h30 de route pour revenir à Dreux.
Les 3 champions du jour


Nouvel épisode dramatique, que l'on attribuera à la fatigue fort compréhensible. Albano a tenu à régler ses comptes suite à ses prévisions météorologiques décourageantes, alors qu'il n'y avait aucune raison d'inquiéter tout le monde. Nous allons au bar le plus proche de la voiture et jetons un œil sur la liste des bières proposées. Cinq ou six bières locales aux noms plutôt inconnus, au moins de nous. Albano se lève et va commander 3 bières "Rupture" conformément à ce qu'il a lu sur le tableau. A la limite de l'incorrection de lui rire au nez, la serveuse s'est permis de lui dire gentiment : "Rupture"... ça veut dire qu'il n'y en a plus monsieur ! Donc, on a pris les bières inscrites à la ligne au-dessous de celle au nom biffé avec la mention "rupture" devant.
La dette d'Albano

Pendant la route qui nous ramenait au bercail, le trio décida que l'on mangerait chez Francis, en bordure de la N12 et d'y inviter gracieusement le DS, quitte à mettre en grand danger sa participation du lendemain à la Randonnée des Feuilles Mortes à St Georges sur Eure, dont le départ est fixé à 7h. Merci les gars !

21h : On attaque le repas. Ici, par chance, aucune rupture de stock à déplorer

En conclusion, une très belle et chouette randonnée. Un 200 parfaitement organisé. La formule du directeur sportif mérite d'être retenue, elle est intéressante car tout le monde s'y retrouve. Personne ne fait le poireau en attendant la fin, et les rouleurs bénéficient d'une assistance au cas où, ne serait-ce que pour se débarrasser des vêtements devenus superflus au fur et à mesure de la journée.
En bleu le 200 Albano-Benoît-Yves            En rouge les Allers-Retours du DS


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout le mérite revient au directeur sportif, bien sûr...bravo !

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