150 km Benoît

Premier volet des sorties préparatoires au Brevet 200 km avec ce 150 km proposé par Benoît. Ce samedi 9 avril à 8h30, nous étions 15 au départ pour un bel aller-retour en forêt de Rambouillet.

Sourire crispé de l'organisateur au départ. La journée va-t-elle bien se passer ? Sa réputation est en jeu.

Au début, le temps est un peu frais et humide. Mais il suffit de se remémorer la pluie et le vent de la veille pour s'en satisfaire. En route ! Et tout va bien se passer, dans la joie et la bonne humeur.

En fait de préparation aux BRM 200, nous avons été bien plus impactés par une ambiance pesante et stressante qui ne cessait d'asséner un mot : "Vélocio". Un vélo roule trop vite ? Hop ! On parle de Vélocio. Un autre peine un peu à l'arrière ? Vélocio ! Une erreur de parcours ? Retour de Vélocio sur le tapis ! De toute la journée, cela aura été le sujet le plus important de tous ceux évoqués. Ce qui s'explique en fait par la fébrilité d'un Gérard inexpérimenté sur ces grandes distances que sont les Flèches de France. Albano, tout autant nouveau sur ce type de défi, restera bien plus discret, tout en écoutant attentivement les explications de Daniel, Philippe, Franck ou Alain, rompus à cet exercice.

Alors pour en finir une bonne fois pour toutes, et pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, il s'agit en l'espèce de rouler 460 km au minimum, en équipe, en 24 heures. On comprend que ça puisse en inquiéter .

Revenons avec nos cyclos du jour qui attaquent leur premier 150 de l'année. Le soleil vient de sortir des nuages et l'air se réchauffe un peu. La forêt est belle, nous offre quelques vallonnements, les oiseaux chantent... et PAF ! 10h40 et c'est le drame !!! (ça faisait longtemps qu'on n'avait pas utilisé cette expression non ?). Philippe G est victime d'une crevaison à l'avant. Que croyez-vous qu'il arriva ? Quelle réflexion fusa immédiatement ? Bien évidemment ce fut : "Ah ben si c'est comme ça à la Vélocio !!!"

Crevaison de Philippe

Réparation effectuée après un long débat sur le danger à vouloir rouler plus de 400 bornes avec un sac à dos..., tout le monde repart, Philippe étant satisfait de ce petit point glané pour le Challenge Casse que personne n'oublie.

Nous sommes à peu près à 25 km de l'arrêt pique-nique et nous attaquons le petit raidillon qui monte vers l'école de la Celle-les-Bordes. Assis au bord de la selle, Philippe appuie fort sur les pédales pour la grimpette et PAF ! 11h40 et c'est le drame !!! (oui, encore), il casse sa chaîne ! Et alors ??? Et alors ?? Eh ! Eh ! Vélocio est arrivé hé hé..., bien sûr.

La réparation sera un peu difficile, et rappellera le même incident arrivé il y a quelques mois quand il a fallu 3 dérives-chaîne pour en trouver un qui convienne. Ensuite, c'est l'attache rapide, bien que neuve et du bon modèle, qui ne veut pas se placer. Il faudra en trouver une dans l'outillage de Daniel pour finalement parvenir à réparer la chaîne. Beaucoup de temps perdu mais, heureusement, on n'est pas pressés ! C'est pas la Vélocio...

Le dérive chaîne ne s'axe pas

Daniel fignole le serrage de l'attache rapide

Quatre points supplémentaires pour Philippe au Challenge, et l'on repart, direction ravito chez les parents de Benoît.

En entrant dans Sainte-Mesme, c'est une séquence émotion qui émeut tout le peloton, lorsque nous passons silencieusement devant le stade de foot, celui-là même où Benoît attaquait il y a quelques années une belle carrière de footballeur des plus prometteuses. Il fut hélas injustement brisé dans son élan à cause d'une grave rupture des ligaments alors que, déjà, de nombreux clubs professionnels avaient annoncé vouloir signer des contrats fabuleux avec lui.

Le stade des débuts de Benoît (notre parcours en bleu)

Et puis ce fut l'arrivée chez les parents du footballeur. Un accueil parfait, comme il se doit. Il faut dire que ce sont des habitués puisque nous sommes déjà passés chez eux à Erdeven. 

Hélas impossible ici, dans les Yvelines, de convoquer les Mirages 2000 et la Patrouille de France. Dommage. Mais le principal était là : une belle terrasse, des tables et fauteuils de jardin, l'apéro, et aussi de beaux gâteaux.

Tout le monde, bien reposé et rassasié, se décida quand même à repartir. Il le fallait bien. Restaient encore une petit 70 km à faire en passant par la vallée de la Voise afin de se protéger du vent. Retour sur Vernouillet sans encombres : pas de crevaison, pas de casse d'aucune sorte... juste quelques réflexions à base de Vélocio pas plus. Notamment, quand les compteurs ont indiqué les 130 km effectués depuis le matin, et qu'Albano ouvrit un large sourire en disant : "Quand on en sera là, il restera seulement 330 km à faire !!!"

Encore une bien belle journée, une belle ferveur, une bonne rigolade que l'on prolongera sans nul doute sur le 150 de Manu le 30 avril. Et d'ici là, bon courage à Daniel, Franck, Philippe, Albano et Gérard pour... pour... pour... la Vélocio bien sûr !!!