Une fois de plus l’adage : «Ne jamais partir sur un parcours dont l’auteur lui même ne prend pas le départ» s’est confirmé ce dernier dimanche d'octobre.
Avec des prévisions météo plutôt optimistes, ils étaient 4 au départ à la Mairie : Benoît, Daniel, Emmanuel et Yoann, très vite rejoints par Gégé. Et voilà nos cinq poilus (eh oui... très peu se rasent les jambes) qui partent les yeux pleins d'espoir à l'assaut de la surprise du jour, une nouvelle côte dégotée par l’auteur du parcours, la montée des Bois Inards, 1500 m à peine après le départ.
La montée explosive n'est pas si difficile pour nos combattants. Mais ils déchantèrent très vite en prenant conscience du traquenard dans lequel ils s'étaient engouffrés, n'ayant imprudemment pas tenu compte de l'alerte inscrite au bas de la côte, un immense panneau "TRAVAUX-RUE BARRÉE". Bloqués dans ce coupe-gorge, au bord d'une tranchée boueuse infranchissable même à pied, cernés de toutes parts sans aucune route pour fuir, les poilus durent battre retraite, même si le groupe comptait 3 de ses membres encore en activité professionnelle. Le bataillon retrouva le parcours sans difficulté particulière.
Mais voilà qu'une pluie se met à les mitrailler abondamment. Et c'est dès Allainvile, au bout de 7,7 km qu'on vit deux fantassins déserter. Pour Daniel et Manu, la coupe était pleine d'eau. En ayant plein le dos des rafales et des bourrasques, ils rejoignirent chacun leur camp de base respectif.
A peine deux km plus loin, à Louvilliers, c'est Gégé qui dépose les armes, ne supportant plus la grenaille glaciale. Il s'en alla continuer sa bataille en solitaire, du côté de la forêt, bien à l'abri du vent. Dès lors, ne restaient plus que nos deux héros, Benoît et Yoann, pour sauver le club de la débâcle en faisant fièrement honneur au parcours laborieusement concocté par un ancien directeur sportif qui n'avait pourtant annoncé qu'un peu de vent sous un temps quasiment sec.
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