Belgique Etape 4

Aïe aïe aïe ! Quelle déveine ! La pluie sévit toujours et encore. Au réveil, on réfléchit toujours à l'attitude à prendre. Pour l'instant, seuls Albano et Benoît pensent tenter une sortie sur le parcours de CHARLEVILLE. Mais Brigitte est tentée par une douche de quelques 60 km. Les autres pencheraient plutôt sur une visite. Le dossier est en cours. Qui va bien vouloir suivre ces deux fous ?

Albano et Benoît prennent leur départ. Chapeau !

Les visiteurs à la citadelle de Dinant. Derrière eux, une jolie côte à faire à pied. Apparemment, il fait beau non ? C'est ballot !

Pour tenter de retrouver le beau temps, nos rouleurs, finalement au nombre de six, sont repartis en France, traversant la frontière au bout de 23 km. Albano, Benoît, Daniel, Bubu, Brigitte et Gérard. Et il est évident que la météo est bien meilleure chez nous qu'en Belgique. Les voici posant fièrement devant l'écluse de St Joseph, sur la Meuse à Fumay, après 38 km de pédalage. Fumay est parfois nommée« la cité de l'ardoise » en référence au matériau qui fit sa prospérité au XIXᵉ siècle. 

Nos cyclos pourront-ils faire le parcours entier ? Si tel était le cas, ils auront à faire au total 151 km pour 1745 m de dénivelé. Quoiqu'il en soit, pour l'instant c'est l'heure du ravito. Après les maigres repas de la veille, il est temps de se restaurer !

Après 64 km, les rouleurs s'arrêtent à Monthermé au restaurant "Les Boucles de la Meuse". Le moral est bon et tout le monde est confiant quant à la fin de l'étape.

Les visiteurs du jour ont décidé de rester à la citadelle pour se mettre également à table (croque monsieur, salade et bière Jupiler). Pour chacune des deux équipes, le sujet est le programme de l'après-midi. Quel parcours pour les vélos ? Sieste ou nouvelle visite pour les touristes ? A l'heure où nous mettons sous presse, aucune révélation n'a fuité. Le mystère reste total.

Au final, les cyclos auront tout de même roulé 115 km et grimpé 1333 m. Ils ont respecté le parcours, en zappant uniquement la partie au Sud que vous voyez en violet sur la carte, à partir du ravito de Monthermé. 

C'était assez courageux de se lancer dans cette épopée ce matin, il faut le reconnaître. Certes, ça n'aura pas été si difficile que ça puisque le temps est devenu très acceptable, mis à part les quelques violentes trombes d'eau qui les ont bien rincés après la côte de Givet. L'exploit n'a donc rien d'extraordinaire et on espère qu'ils ne vont pas trop s'en gausser pendant toute la soirée.

Demain, il devrait faire un peu meilleur. Quelques risques d'ondées bien sûr, mais aussi possibilité de belles éclaircies. Ca serait tout de même mieux pour aborder désormais les parcours qui dépassent les 2000 m de dénivelé.

Et voici toute la bande de joyeux drilles de se retrouver entassée chez Bribri-Gégé-Jojo pour un bon repas. Heureusement, les chalets sont spacieux. La pluie passagère ne leur a pas cassé le moral, ça a l'air de bien rigoler. Peut-être n'ont-ils pas encore débuté la réunion qui fixera le programme de demain. Quel parcours choisir ? Le sympathique SAINT HUBERT, 137 km et 2134 m de D+ ? Le terrifiant MARCHE EN FAMENNE, 160 km et 2478 m de D+ ? Le glorifiant MUR DE HUY, 131 km et 2044 m de D+. Le choix est difficile. En tout cas, un retour en terre drouaise sans avoir grimpé le Mur serait un déshonneur déshonorant. Pour l'instant, laissons-les rigoler autour de la table, et attendons patiemment.

Info de dernière minute : c'est pas gagné pour les éclaircies demain...

Belgique Etape 3

Une bien belle blague belge ce matin : il pleut ! Dans les chalets, on réfléchit beaucoup. J'y vais j'y vais pas ? Le président propose de prendre le parcours SAINT HUBERT, de rouler jusqu'à 10 heures et de faire demi tour. Sage décision face aux éléments déchaînés. Tout le monde ou presque est d'accord, sauf Lily qui trouve la pluie un peu trop forte.

Et voilà comment on évite intelligemment un parcours exigeant, qui partait faire 137 km dans le Sud-Est avec 2134 m de dénivelé. Mais l'excuse est acceptable, on est en vacances quand même.

Les voilà partis et, Ô surprise, Lily a enfourché son vélo, de peur de ne se faire couvrir de honte. Ils rouleront dans la joie humide pendant 27 km avant de faire demi tour.

Le point du demi-tour. Les chaussures sont bien trempées, on peut rentrer.

Les 9 courageux. Il ne manque qu'Antonia, Michèle et Bubu.

Les footeux sont là. Ils en ont tellement fait des matches sous la pluie...

Et voilà ! Le parcours est terminé en un peu moins de 3 heures, avec un petit 500 m de dénivelé. Il ne reste plus qu'à bourrer les chaussures de papier journal pour demain, et puis hop, on va manger. La pluie, ça creuse !

Initialement, il était question d'une boisson chaude pour se réchauffer...

Bubu royal ! Un des rares à être resté sec !

Après un léger petit repas diététique, on passe enfin au dessert sur le coup de 14h15...

On va voir ce que ça va donner demain dans les ascensions...

Et c'est le retour au chalet pour la sieste, en attendant le repas du soir. Apparemment, il pleut !

Et c'est immédiatement un rassemblement pour une réunion autour du café. Il est déjà 15h40 et on n'a pas encore parlé d'un sujet potentiellement grave : où mange-t-on ce soir ? Après divers avis divergeants, le débat finit par converger sur un restaurant à Dinant dont la spécialité est le plat de moules. Il y a de multiples recettes et le choix s'annonce difficile. La réservation et faite sur le champ. Ouf ! Sauvés !

La soiré s'annonce chaleureuse, avec ce nouveau retour à Dinant, ville d'Adolphe Sax. Ce génial inventeur du saxophone, dispose désormais dans sa ville natale, d’un espace qui lui est entièrement dédié. Pas un musée, mais un Centre d’interprétation de sa vie et de son œuvre. La Maison de Monsieur Sax, c’est une invitation à découvrir un génie hors du commun, ses apports musicaux et techniques révolutionnaires, ses inventions étonnantes, ses défis perpétuels, ses succès, ses faillites et sa vie riche et mouvementée. Une occasion unique de mieux percevoir le fabuleux destin du saxophone. Et ce, à travers une scénographie originale et ludique qui ravira les yeux, mais aussi… les oreilles à travers des extraits musicaux ou des évocations sonores.

Mais plus que par le roi du saxo, les cyclos sont intéressés par le roi des moules, alias Bouboule. Car ça fait au moins cinq heures qu'ils sont sortis de table, et la faim commence à gagner.

Bien qu'ils soient 13 à table, tout cela a l'air très bon.

Bonne nuit les cyclos !

Belgique Etape 2

L'excellente nouvelle est arrivée en fin de soirée, lorsque nos plus fins analystes ont observé les diagramme tirés des GPS de nos cyclos. En effet, le célèbre logiciel de conception des parcours donne la distance et le dénivelé de chacun d'eux. Pour hier par exemple, l'étape de Namur affichait 1680 m. A l'arrivée, les GPS respectifs du couple présidentiel donnaient 1189 m et 1190 m. Ainsi, les cinq étapes qui restent vont paraître bien plus faciles. Voilà qui redonne confiance et allège la difficulté.

Hélas, voici Casque Orange qui vient gâcher la fête car son GPS estime le dénivelé de Namur à 1567 m. Mais il n'utilise pas le même logiciel de rapport (on ne cite pas les noms pour ne pas faire de publicité). Alors merci à Benoît ! On avait trouvé un moyen de redonner du baume au cœur à tout le monde, et il fout tout en l'air.

Aujourd'hui lundi, c'est le parcours CHIMAY. On est monté au Nord hier, c'est maintenant le Sud-Ouest. Distance un peu plus longue, 144.32 km, dénivelé légèrement inférieur, 1625 m. Grosse différence cependant avec une bien meilleure répartition des difficultés tout au long du parcours.

Au départ, on constate déjà quelques amendements votés la veille pendant l'apéro... Michèle, Antonia et Joël vont prendre un parcours "Joker" plus petit, du côté de Dinant. Sage décision. Il faut savoir se préserver et en garder sous la semelle pour finir la semaine.

Premier arrêt à Agimont après 13,6 km, pas très loin du château. On a attaqué la première côte de la journée, il faut y aller tranquillement car il y a encore de quoi faire. Par chance, la météo et bien meilleure qu'elle ne l'était la veille.

Albano, Daniel (on devine le château à l'horizon)

Benoît, Daniel, Philippe, Albano

Pendant ce temps, notre trio du parcours bis est arrivé sur le pont des saxos de Dinant. Michèle ne l'avait encore vu, et cette spécialiste du sax Alto (tonalité Mi bémol) ne voulait en aucun cas rater ça. Tout sourire, Antonia ne semble pas être marquée par une quelconque fatigue. Elle n'a pourtant pas énormément roulé pendant sa préparation.

Un trio de choc

Sur l'autre groupe, ça s'énerve un peu, il y a de l'électricité dans l'air. Au 51ème kilomètre, même si Philippe n'y est pour rien, on approche de Philippeville et cette consonance induit nécessairement une espèce de challenge d'honneur : il faut passer la pancarte en premier ! Personne ne dit rien, mais tout le monde y pense et se prépare en secret (enfin... au moins Albano et Benoît).

C'est Benoît qui gagne cette première pancarte

Dans la ville se déroule un grand défilé très coloré. C'est tout simplement le cortège de la Marche Saint Philippe, qui s'étend du 7 au 9 mai. Une belle occasion pour s'offrir une nouvelle pause.

Dans ce défilé, il y avait des jeunes filles qui portaient des tonneaux emplis de gnôle et qui en distribuaient aux admirateurs. Les cyclos étant arrêtés sur le bord de la route, il eut été dommage pour eux de ne pas en profiter. Gare au contrôle anti-dopage !

Quelques kilomètres plus loin, on choisit la boulangerie de Cerfontaine pour se prendre une petite collation réconfortante. Tout va bien, il ne reste plus que 93 km, on est largement dans les temps et on file tranquille vers Chimay pour l'arrêt ravito.

Courses à Cerfontaine

C'est à ce moment que le trio de Dinant termine son périple, avec une Antonia époustouflante qui a bouclé les 34 km du parcours sans problèmes, malgré la belle côte de 2500 mètres. Le guidon a simplement un peu bougé par moment, mais c'était juste pour montrer la difficulté qui, sans cette manœuvre, serait passée inaperçue.

La roue penche à droite, la tête penche à gauche.

Et voici enfin la première surprise du séjour. Rares sont les semaines Club où il n'y en a pas eu. Une déviation de piste cyclable nous offre un bon petit raidillon avec une belle couche de caillasse en guises de revêtement... tous les ingrédients pour poser le pied par terre. Ca fera quelque chose de plus à raconter ce soir. Et puis ça ouvre tous les espoirs pour marquer quelques points au Challenge Casse...

Et ça repart avec entrain

Et voici Chimay ! Benoît attaque le sprint et gagne la pancarte les doigts dans le nez, au nez et à la barbe d'un Albano médusé. Mais une polémique surgira immédiatement car la dite pancarte n'était pas sur le parcours officiel. Donc, elle n'est pas homologuée. Malgré les suppliques de Benoît et ses tentatives de corruption pour obtenir la clémence du jury, il n'y aura rien à faire. Son score reste à une pancarte pour l'instant. Et il lui reste aussi la satisfaction d'avoir fait la dernière descente à 53 km/h. Du jamais vu pour notre sprinter.

C'était pourtant une belle pancarte !

Le pique nique est pris sur la Grand'Place de Chimay, où se trouvent les deux plus beaux monuments de la ville. C'est ici que s'est conclu le débat sur la fameuse pancarte.

La collégiale Saint Pierre et Paul                                                L'orfèvrerie Benoît

On est très bien installés sur la Grand'Place

Mais on n'est pas mal non plus autour d'une table.

Le prochain arrêt touristique se fera à l'abbaye de Notre-Dame de Scourmont, au km 81. Fort heureusement, nous avions prévu un drone pour vous donner une belle vue d'ensemble. Depuis le bord de la route, on ne voit quasiment rien. L’abbaye appartient à l’ordre cistercien de la stricte observance et s’inspire des règles de vie trappistes définies au 17ème siècle par l’Abbé de Rancé en son abbaye de «La Grande Trappe», en Normandie.

Scourmont au 82ème km

La vue est bien moins belle à ras du sol devant la porte

Et c'est au km 116 que survint un drame inattendu parce que personne ne s'y attendait. Dans un sous-bois paisible et tranquille, calme et détendu, un ragondin inconnu se mit à traverser sans prévenir devant le peloton du COV. Et paf ! Daniel fait la culbute et chute, Lysiane idem ! Les autres cyclos arrivent à s'en sortir. Pas de casse mais quand même, on a eu chaud.

Le ragondin fautif s'enfuit lâchement sans dresser le constat

Pendant que Daniel vérifie sa machine, les autres attendent.

On déplore le temps perdu. Tout ça, c'est du retard pour l'apéro !

Ca repart enfin pour boucler sans encombres, du moins l'espère-t-on, les 28 derniers kilomètres. Côté statistiques, sur les 1625 m de dénivelé attendus, Franck et Lily ont été aux environs de 1373 mètres, et Benoît a eu 1456 m. Les écarts sont moins forts qu'hie. Néanmoins il se confirme que la réalité est un peu plus basse que les prévisions. Est-ce que ça va se confirmer demain ?

Ce soir, repas à la friterie "La Strada". Le président a fait la réservation ce matin, et on espère que la qualité des frites et du reste nous permettra d'oublier ces petits tracas. Le premier tiers de la semaine est déjà passé. Les deux parcours les plus faciles ont été effectués. On va commencer à rentrer dans le dur.

Bonne nuit !